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éprouvé au palais de Slabotsh, à l’arrivée de l’empereur : le sentiment de la nécessité d’entreprendre quelque chose et de sacrifier quelque chose. Il lui était maintenant agréable de comprendre que tout ce qui fait le bonheur des hommes : les commodités de la vie, la richesse, la vie elle-même, que tout n’était rien en comparaison de ce qu’il entrevoyait, et qu’il était doux de s’en débarrasser. Pierre ne pouvait se rendre compte et il ne cherchait pas à s’expliquer pourquoi il trouvait un charme particulier à tout sacrifier. Ce n’était pas le désir du sacrifice qui l’occupait, mais le sacrifice lui-même lui causait un sentiment nouveau, joyeux.