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conisent, que dans la monarchie qu’ils attaquent, et dans les républiques démocratiques que dans toutes les autres. Comment la société pourrait-elle manquer de périr si, tandis que le lien politique se relâche, le lien moral ne se resserrait pas ? et que faire d’un peuple maître de lui-même, s’il n’est pas soumis à Dieu ?


des principales causes qui rendent la religion puissante en amérique.

Soins qu’ont pris les Américains de séparer l’Église de l’État. — Les lois, l’opinion publique, les efforts des prêtres eux-mêmes concourent à ce résultat. — C’est à cette cause qu’il faut attribuer la puissance que la religion exerce sur les âmes aux États-Unis. — Pourquoi. — Quel est de nos jours l’état naturel des hommes en matière de religion. — Quelle cause particulière et accidentelle s’oppose, dans certains pays, à ce que les hommes se conforment à cet état.

Les philosophes du dix-huitième siècle expliquaient d’une façon toute simple l’affaiblissement graduel des croyances. Le zèle religieux, disaient-ils, doit s’éteindre à mesure que la liberté et les lumières augmentent. Il est fâcheux que les faits ne s’accordent point avec cette théorie.

Il y a telle population européenne dont l’incrédulité n’est égalée que par l’abrutissement et l’ignorance, tandis qu’en Amérique on voit l’un des peuples les plus libres et les plus éclairés du monde remplir avec ardeur tous les devoirs extérieurs de la religion.

À mon arrivée aux États-Unis, ce fut l’aspect religieux du pays qui frappa d’abord mes regards. A mesure que je prolongeais mon séjour, j’apercevais les grandes