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Cette note écrite en 1831 offrira peut-être à ceux qui la liront aujourd’hui tout l’intérêt de l’à-propos ; car la question des colonies pénales, tranchée mais non résolue, reste entière pour les esprits sérieux. Cet écrit faisait partie de l’ouvrage intitulé du Système pénitentiaire aux États-Unis, publié par Tocqueville et par l’auteur de cette préface[1].

Je ne fais qu’exprimer ma pensée sincère en déclarant ici qu’à mes yeux ce livre tirait sa plus grande valeur des notes qui y sont jointes. Or, toutes ces notes sont de Tocqueville, qui avait abandonné à son collaborateur la rédaction du texte. La principale était la note sur les colonies pénales qui figure dans l’ouvrage, sous le titre d’Appendice. Il convenait, à tous égards, de rendre à ce morceau remarquable la place qui lui appartient dans les œuvres de Tocqueville.

Quant à ses travaux à proprement parler politiques, et qui seront sans doute un jour recueillis intégralement, nous n’en donnons qu’un choix restreint, par lequel se terminera le tome neuvième.

Ce qui frappera tout d’abord le lecteur, c’est à quel point tous les sentiments, toutes les idées et toutes les passions de l’écrivain se retrouvent dans l’homme politique.

  1. Du Système pénitentiaire aux États-Unis et de son application en France.