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choses à travers un voile de sang. Dès qu’il s’agit d’existences cloîtrées par le devoir ou la maladie, Mme Félix-Faure-Goyau trouve, et avec une abondance merveilleuse des remarques, des images si profondes, si justes, si belles, qu’elle mérite ces paroles du Claudio Cantelmo des Vierges aux Rochers : « C’est pour cela que je l’aime, parce qu’elle possède un jardin, une maison et une cellule de la connaissance de soi-même… »

J’évoque cette femme probablement du Tiers Ordre, dont l’été dédaigne les astuces de la coquetterie. Je revois ses yeux purs, j’entends sa voix froide et je répète : Oui, une philosophe de la vie intérieure et du progrès moral, et qui, lorsqu’elle le voudra, écrira sur ces difficiles matières des traités qui achèveront de la mettre au rang où la tiennent d’ores et déjà ses amis.