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Italie, trois bustes de femmes ont seuls été admis jusqu’à ce jour. J’entends signifier, par cette métaphore que la revue, La Critique[1], dont ce savant Napolitain (le Sainte-Beuve d’au delà des Alpes) assure les destinées et que l’on peut appeler, sans flagornerie, le Panthéon des livres et des écrivains de la Péninsule, ne contient encore que trois chapitres consacrés à des authoress vivantes. Ce n’est pas, — on le devine, — que les bas-bleus soient moins souvent et moins bien portés là-bas qu’ici, mais, d’après cet historien, d’autant plus sans peur qu’il est sans ambition, c’est qu’équitablement, trois femmes, et pas une de plus, se sont, jusqu’à présent, exprimées avec assez d’autorité pour marquer l’empreinte de leur sensibilité sur l’âme de leurs compatriotes : la tendre — Mathilde Serao, l’ambitieuse Ada Negri et Mme Neera, l’avocate de l’idéalisme !…

La Revue Bleue, la Revue Hebdomadaire, la Semaine Littéraire de Genève, ont donné des traductions de plusieurs de ses nouvelles et de ses premiers romans ; Mme Neera a écrit quelques articles en français dans le Journal des Débats et la revue en plusieurs langues Poésia.

  1. La Critica, 3e année, fascicule V, p. 354. (20 septembre 1905.)