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Quant aux protestants, habitués à juger les doctrines sur leurs résultats moraux et sociaux, plutôt que d’après leurs effusions mystiques, ils estimeront que l’amour du prochain ne constitue point un frein capable d’arrêter la folie des passions. Pour les libres-penseurs, ils trouveront, je le crains, trop de religiosité dans cette religion, pourtant si peu religieuse. C’est ainsi qu’à vouloir contenter ceux qui croient ceci, ceux qui croient cela, et ceux qui ne croient même rien du tout, on finit par ne satisfaire personne. Je m’en voudrais cependant de juger ces doctrines ; il suffisait de dégager l’esprit de ce livre de la gangue romanesque. Je crois l’avoir fait sans songer que celle qui tenait la plume était mieux qu’une Princesse de Lettres, puisqu’elle était une Princesse de Beauté.

Ce brave Perrault m’avait suggéré le conseil à suivre, si je prétendais découvrir quelque agrément en d’aussi arides matières : il convenait d’oublier l’attrait de celle qui les exposait. Je me suis donc entraîné à imaginer cette Parisienne de Florence revêtue, sinon de la défroque asinaire du conte classique, du moins affublée d’une robe noire de théologienne. Maintenant que la discussion est close, serait-il défendu d’imiter le Prince ? de poser l’œil contre