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de dignité, — je n’ai jamais pu apercevoir la femme élancée, aux yeux ironiques, à la voix musicale, qui rendit célèbre ce pseudonyme d’Arvède Barine, sans penser immédiatement à sainte Scolastique !

Cependant, les travaux de la plus humoristique de nos princesses de lettres me sont trop familiers et j’ai trop souvent apprécié sa conversation, d’autant plus divertissante qu’elle s’observe moins, pour ignorer qu’il s’agit d’une sainte Scolastique infiniment trop spirituelle pour être le moins du monde orthodoxe. D’abord, Mme Barine est protestante, avec indépendance, mais avec constance. « Je suis née mauvaise protestante, je n’ai pas eu à le devenir », m’écrit-elle[1]. Et pourtant la satire

    (notamment l’Étude sur les Contes de Perrault qui obtint en 1885 le prix d’éloquence à l’Académie française), au Journal des Débats (série Hors de France), au Figaro (série les Idées d’une Ménagère), à la Bibliothèque Universelle (où Mme Barine écrivit longtemps la Chronique Parisienne), etc., etc. Mme Barine a, en outre, traduit de l’anglais, l’Introduction à la Vie sociale de Spencer ; du russe, les Souvenirs de Tolstoï, 1886 ; du latin, la Légende des Trois Compagnons, etc., etc.

  1. Lettre du 14 janvier 1908 ; toutes les lettres citées sans autre mention sont adressées à M. Ernest Tissot.