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sophie de penser qu’elles doivent toutes, oui, toutes, ces grandes sœurs latines, s’en venir puiser à la source primitive, les Italiennes comme les Françaises, les Suissesses comme les Espagnoles ! N’est-il pas d’une beauté classique, le geste de les voir s’agenouiller et tendre la blanche urne de leurs rêves sous la source aussi vieille que notre monde moderne ?

Quoi qu’il en soit de ces opinions, que confirment déjà vingt cas, plus tard, si l’occasion et les forces me sont données de poursuivre cette enquête jusqu’aux limites que lui fixe mon ambition, il sera temps de déduire de l’observation, d’autres lois que je commence à prévoir sur l’illogisme, l’instabilité, l’insincérité congéniaux de l’esprit féminin. César Lombroso me disait : « Vous entreprenez sous une autre forme l’ouvrage que je ne composerai plus sur la femme de génie. » Robert de Montesquiou m’écrivait : « Je ne pense pas que le titre de « princesses » puisse convenir à une publication qui confond les oiseaux bleus avec les bas-bleus… et les cordons bleus et qui veut accomplir ce tour de force, de loger à la même enseigne, et sous le même bonnet, les têtes du phénix, de la linotte et de la bécasse !… » La vérité est entre ces deux avis. Je ne conçois pas d’aussi