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ride, corrigeaient toute tare, ce ne seraient plus des portraits, mais des photographies, de ces affreuses photographies, chères à la bourgeoisie, où les vieillards apparaissent avec des joues polies de bébés. Je vise à davantage qu’au rôle de flagorneur de ces dames.

Si cela ne suffit pas, on peut ajouter : Certes, il faut approuver que les « Princesses de Lettres » aiment les roses, mais peut-on supposer qu’elles en désirent de dépourvues d’épines ? Elles seraient alors de mousseline peinte et de rigide fil de fer, artificielles et non pétries d’azur, de rosée et de soleil ? Aurai-je eu tort de supposer ces dames (celles du moins dont je m’occupe) assez artistes pour préférer les guirlandes des jardins aux piquets des magasins de mode, dussent leurs mains en conserver quelques égratignures, ou leurs yeux se mouiller de quelques larmes. M. Flat assure tenir d’un évêque cette remarque : « Les petites filles aiment tant à pleurer que j’en ai connu qui allaient pleurer devant un miroir pour jouir doublement de leur état. » Que de femmes, même de lettres, restent, sous ce rapport, petites filles toute leur vie !…

Il serait abusif de tirer de ces six portraits des conclusions sur le développement artistique de