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Chant second.




CHANT SECOND.


Que les couvens, dans ce siècle pervers,
Sont différens de ce qu’ils devraient être !
Ah ! si d’eux tous j’étais l’unique maître,
Sans balancer, au fin fond des enfers,
Dès aujourd’hui, je vous enverrais paître
Les animaux qui s’enferment dedans,
Pour s’engraisser et vivre à nos dépens.
Du vice impur, un cloître est le repaire.
Dans les couvens, que ne se fait-il pas ?
J’ai vu, j’ai vu des moines scélérats,
Au nom d’un Dieu qui ne les gène guère,
S’abandonner aux plus affreux excès…
Et l’on dira qu’il faut qu’on les révère !
C’est fort bien dit : mais moi qui les connais,
Je vous soutiens qu’il vaudrait mieux les craindre.

Confus, tremblans, aux pieds de Saint-François,
Nos champions étaient vraiment à peindre,