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continuée aussi long-temps qu’il l’avoit pu, & qu’il avoit senti croître ses maux à mesure qu’il s’y livroit. Il me confirma cet aveu quelques jours après ; & c’est ce qui l’avoir déjà déterminé à employer les remèdes de l’Onania.

L’excès dans les plaisirs de l’amour ne produit pas seulement des maladies de langueur ; il jette quelquefois dans des maladies aiguës ; & toujours il dérange celles qui dépendent d’une autre cause ; il produit très-aisément la malignité, qui n’est, selon moi, que le défaut de forces dans la nature. Hippocrate nous a déjà laissé, dans ses histoires des maladies épidémiques, l’observation d’un jeune homme qui, après des excès vénériens & vineux, fut attaqué d’une fièvre accompagnée des symptômes les plus fâcheux, les plus irréguliers, & enfin mortelle[1].

Tout ce que M. Hoffman dit sur cette matière mérite d’être rapporté. Après avoir parlé du danger des plaisirs de l’amour, pour les blessés, il examine celui que courent les personnes qui ont la fièvre en s’y livrant, &

  1. Epid. I. 3, sect. 2, æg. 16, Foëf. p. 1117.