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raison, quelques calomnies, des obscénités, & la supposition d’un privilège impérial avoient fait prohiber la traduction allemande dans l’Empire. Ces motifs m’auroient déterminé à supprimer tout ce que j’ai tiré de cet Ouvrage, mais quelques considérations m’ont engagé à le conserver sous la modification de cet avis. La première est, que quelques unes de ces raisons ne regardent que l’édition allemande. La seconde, que quoiqu’il puisse s’y trouver quelques faits supposés, & que quelques-uns paroissent même porter ce caractère, il est cependant prouvé que le plus grand nombre n’est que trop vrai. Enfin, une troisieme considération qui m’a décidé, c’est ce que je trouve dans la même lettre de M. Stehelin. J’ai reçu, dit-il, une lettre de M. Hoffman de Mastrich, dans laquelle il me marque avoir vu un masturbateur qui s’étoit déjà attiré une consomption dorsale, qu’il traita sans succès, & qui fut guéri par les remèdes de l’Onania, dont le Docteur Bekkers, à Londres, doit être l’Auteur, & si bien guéri, qu’il est redevenu gros & gras, & qu’il a quatre enfants.