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toujours suivies d’une attaque, il eut enfin les accès dans les rues même, & on le trouva mort un matin dans sa chambre, tombé hors de son lit, & baigné dans son sang. Qu’on me permette ici une question qui se présenta à moi quand je lus cette observation : ceux qui se tuent d’un coup de pistolet, qui se noient volontairement, ou qui s’égorgent, sont ils plus comptables de leur mort, sont-ils plus suicidés que cet homme ci ? Sans entrer dans le détail, mon ami ajoute qu’il en connoît un autre qui est dans le même cas : j’ai appris, depuis, qu’il avoit fini de la même manière. J’ai connu, (c’est encore M. Zimmermann qui parle), un homme d’un très-beau génie, & d’un sçavoir presqu’universel, à qui de fréquentes pollutions avoient fait perdre toute l’activité de son esprit, & dont le corps étoit exactement dans l’état de celui du malade qui consulta M. Boerhaave[1], & que je rapporterai ailleurs.

Je dois les deux faits suivants à M. Raft le fils, célèbre Médecin de Lyon, avec qui j’ai eu le plaisir de passer quel-

  1. Consul. Med. c. II, p. 36.