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de maux ; des apoplexies, des léthargies, des épilepsies, des assoupissements, des pertes de vue, des tremblements, des paralysies, des spasmes, & toutes les especes de gouttes les plus douloureuses »[1].

L’on ne lit point sans horreur la description que nous a laissée Tulpius, ce célèbre Bourg-mestre & Médecin d’Amsterdam : « Non-seulement, dit-il, la moëlle de l’épine maigrit, mais tout le corps & l’esprit languissent également ; l’homme périt misérablement. Samuel Verspretius fut attaqué d’une fluxion d’une humeur excessivement âcre qui se jetta d’abord sur le derrière de la tête & la nuque ; elle passa de-là sur l’épine, les lombes, les flancs & l’articulation de la cuisse, & fit souffrir à ce malheureux des douleurs si vives, qu’il devint tout à fait défiguré, & tomba dans une petite fièvre qui le consumoit, mais pas assez vite à son gré ; & son état étoit tel, qu’il invoqua plus d’une fois la mort, avant qu’elle vint l’arracher à ses maux »[2].

  1. Comment. de sanit. tuend. p. m. 37.
  2. Obs. Med. I. III, c. XXIV