Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/283

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les mêmes remèdes, indiqués dans le courant de cet ouvrage contre les autres suites de la pollution, le sont contre celle-ci ; le bain froid, le quinquina, le mars, les autres roborants[1]. M. Boerhaave dit que l’hépatique produit d’excellents effets, (egregios sane prœstat usus) dans la gonorrhée invétérée qui dépend du relâchement des organes[2]. Quelquefois pour détourner la tendance que l’habitude donne aux humeurs sur la même partie, on peut commencer par quelques laxatifs : il y a même de grands Médecins qui leur ont attribué une efficacité presque spécifique contre cette maladie ; l’expérience, plus encore que la raison, m’a prouvé le contraire. Et ceux qui se donneront la peine de lire les auteurs que j’ai nom-

  1. Je crois cependant devoir avertir que quoique les fortifiants soient les remedes le plus généralement indiqués dans ce cas, il y a souvent des exceptions, j’ai vu de ces maux très-invétérés, dont la longueur dépendoit de l’état continuel de légère phlogose, dans lequel ces organes se trouvoient, & j’ai guéri les malades par l’usage des delayants les plus doux, genre de cure que j’ai souvent employé avec le même succès dans les maladies de l’urethre les plus fâcheuses, & les plus rebelles, sur lesquelies je m’étendrai peut être davantage quelque jour.
  2. Historia plantarum, &c. p. 51.