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L’on a vu que la première espece, produire par une surabondance de semence qu’elle évacue, n’étoit pas un mal en elle-même ; mais elle peut le devenir en revenant trop fréquemment, & lors même qu’il n’y a plus de surabondance nuisibie. J’ai déjà observé qu’une évacuation disposoit à une suivante, tant est grande la force de l’habitude, qui consiste en ce que la réitération des mouvements les rend plus faciles, & qu’ils se produisent par la plus légère cause, observation d’une grande utilité pour l’intelligence de l’économie animale, sur laquelle Galien[1] & sur-tout M. Maty[2] ont dit d’excellentes choses, mais qui n’a cependant pas encore été pleinement
- ↑ Galenus libro de çonsuetudinibus. Charter, t. 6, p. 541.
- ↑ M. Maty, dissertatio de consuetudinis efficacia in corpus humanum, Leid. 1740. M. Pujati a aussi donné de très-bonnes réflexions sur cette Matière dans son traité de la diète des fiévreux, p. 57, &c. Les Métaphysiciens qui paroissent l’avoir mieux saisie sont, M. Locke, Essay, &c. l. 1, c. 32. M. de Condillac, Traité des animaux, p. 2, c. 2 & 9 ; & l’Auteur anonyme des Eléments de Psycologie, c. 61, 62, 63, 64. Je connois un homme qui, ayant été éveillé, il y a plus de vingt ans, à une heure après minuit, par le bruit d’un incendie, s’est constamment réveillé toutes les nuits, dès cette époque, précisément à la même heure.