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que publie la nouvelle Société de Médecins formée à Londres[1] ; elle fortifie, & elle adoucit : ce sont les deux grandes indications dans les maladies dont il est question.

Enfin, si quelque soin qu’on prît, il étoit impossible de soutenir le lait, on pourroit essayer le lait de beurre ; je l’ai conseillé avec succès à un jeune homme pour lequel un principe d’hypocondrialgie me faisoit craindre le lait entier. Les bilieux le boivent avec plaisir, & s’en trouvent toujours bien ; on doit le préférer au lait toutes les fois qu’il y a beaucoup de chaleur, un peu de fièvre, une disposition érésipélateuse ; & il est surtout d’un très-grand usage, quand les excès vénériens produisent une fièvre aiguë, telle que celle dont mourut Raphaël. Malgré la foiblesse, les toniques nuiroient ; la saignée est dangereuse ; le fameux Jonston, mort Baron de Ziebendorf, il y a plus de quatre-vingt ans, l’avoit déjà défendue positivement dans ce cas[2] ; les cures trop rafraîchissantes

  1. Medical observations and inquiries. I. p. 36.
  2. In febre ex venere cavendum à venae sectione. Syntagma l. 1, tit. 1, c. I.