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avoir consulté plusieurs Médecins, & essayé des remèdes de plusieurs especes, & depuis peu un vin médicinal composé des aromates les plus pénétrants infusés dans le vin d’Espagne ; tous, & sur-tout le dernier, avoient augmenté le mal ; l’on avoit appliqué des vésicatoires aux jambes qui occasionnoient des symptômes violents ; ce fut à cette époque que je fus demandé. Je lui conseillai une forte décoction de quinquina & de camomille, qu’il continua pendant six semaines, & qui lui redonna plus de santé qu’il n’en avoit eu depuis bien des années. Il seroit inutile de rapporter un plus grand nombre d’exemples, sur-tout étrangers à la matière, pour prouver la vertu fortifiante de ces remèdes si bien démontrée depuis long-temps, & dont tout indique l’usage dans cette maladie, usage dont les plus heureux succès ont confirmé l’utilité.

Quand j’ai employé le quinquina en forme liquide, j’ai ordonné la décoction d’une once avec douze onces d’eau, ou suivant l’indication, de vin rouge, cuit pendant deux heures dans un vaisseau bien fermé, pour en pren-