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enfance, étoit tourmenté par des maux de tête cruels, & presque continus, vu la fréquence & la longueur des accès qui etoient toujours accompagnés d’une perte totale de l’appétit. Le mal avoir considérablement empiré par l’usage des saignées, des évacuants, des eaux purgatives, des bains chauds, des bouillons, & d’une foule d’autres remèdes. Je lui ordonnai les bains froids & le quinquina. Les accès devinrent en peu de jours plus foibles & beaucoup moins fréquents : le malade au bout d’un mois se crut presque radicalement guéri ; la cessation des remèdes & la mauvaise saison renouvellerent les accès, mais infiniment moins violemment qu’auparavant ; il recommença la même cure au printemps suivant, & la maladie vint à être si légère, qu’il crut n’avoir plus besoin de rien. Je suis persuadé que les mêmes secours réitérés une ou deux fois le guériront radicalement.

Un homme de vingt-huit ans étoit désolé, depuis bien des années, par une goutte irréguliere qui se jettoit toujours à la tête, & occasionnoit des désordres effrayants sur le visage ; il