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maux que cet abus des purgatifs entraîne[1].

N’y a-t il point de cas, dira-t-on, dans lesquels les émétiques & les purgatifs puissent être admis pour les malades dont je parle ? Sans doute il en est quelques-uns, mais très-rares ; & il faut bien de l’attention pour ne pas se laisser tromper aux signes qui paroissent indiquer les évacuants, & qui souvent dépendent d’une cause qu’on doit attaquer par de tout autres remedes. Je n’entrerai point dans le détail de ces distinctions, il seroit hors de place ; & il me suffit d’avoir averti que les évacuants devoient rarement avoir lieu dans cette maladie. M. Lewis croit qu’un émétique doux peut préparer utilement les premières voies pour les autres remedes, mais il ne veut pas qu’on aille au-delà : plusieurs cas m’ont appris qu’on pouvoir & qu’on devoir très-souvent s’en passer ; & j’ai rapporté plus haut deux observations de M. Hoffman qui prouvent tout le danger de ce remede. Sans expérience le seul bon sens persuade qu’un remede,

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