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évacuer promptement ; ce danger a lieu quelquefois dans les maladies aiguës ; l’âcreté des matières que la chaleur augmente, & la prodigieuse réaction des fibres, peuvent occasionner des symptômes violents, qui n’ont jamais lieu dans les maladies de langueur, dans lesquelles les évacuants proprement dits ne sont par-là même jamais, à beaucoup près, aussî nécessaires, & sont, comme je l’ai dit très-souvent contr’indiqués. L’atonie, le manque d’action sont la cause des amas, quand il s’en fait ; qu’on les vuide par un purgatif, l’effet est dissipé, mais la cause qui l’a produit est considérablement augmentée ; l’on a à réparer & le mal existant, & celui que le remède a fait ; si l’on ne parvient pas à y remédier promptement, l’effet se reproduit plus vite qu’auparavant, & si l’on se laisse aller à employer de nouveau les purgatifs, on augmente une seconde fois le mal ; l’on fait d’ailleurs contracter aux intestins une paresse qui les empêche de faire leurs fonctions ; l’on parvient au point de ne plus avoir d’évacuation que