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tion afin d’y remédier de bonne heure. Les évacuations qui exigent principalement nos soins sont les selles, les urines, la transpiration & les crachats. La meilleure façon de les maintenir ou de les ramener au point où elles doivent être, c’est de s’astreindre aux préceptes que j’ai donnés sur les autres objets du régime ; quand on est exact, les évacuations, dont le plus ouïe moins de régularité est le baromètre du meilleur ou du plus mauvais état des digestions, se font assez régulièrement. Celle qu’il est le plus important de favoriser comme la plus considérable, c’est la transpiration, qui se dérange très aisément chez les personnes foibles. On l’aide en faisant frotter la peau très-régulièrement avec une vergette ou une flanelle ; quand elle est très languissante, on n’a pas de plus sûr moyen pour la ranimer que d’avoir tout le corps couvert immédiatement de laine. L’on doit éviter d’être trop habillé, dans la crainte de suer, ce qui nuit toujours à la transpiration ; les couloirs forcés restent plus foibles, & s’acquittent moins bien ensuite de