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l’air des chambres, si on ne le renouvelle pas continuellement, est à peu près le même dans toutes : ce n’est presque pas en changer que de passer d’une chambre fermée en ville dans une chambre fermée à la campagne. L’on ne jouit de toute la salubrité d’une atmosphere saine qu’en pleins champs. Si les infirmités ou la foiblesse ne permettent pas de s’y transporter, l’on doit renouveller plusieurs fois par jour l’air de la chambre, non pas en ouvrant simplement une porte ou une fenêtre, ce qui le renouvelle peu, mais en faisant passer dans la chambre un torrent d’air frais, en ouvrant tout à la fois dans deux ou trois endroits opposés. Il n’y a aucune maladie qui n’exige cette précaution ; mais alors il convient de soustraire le malade à une trop grande impression, ce qui est toujours très-aisé.

Il est aussi extrêmement important de respirer l’air du matin : ceux qui s’en privent pour rester dans une atmosphere étouffée entre quatre rideaux renoncent volontairement au plus agréable & peut-être au plus fortifiant de tous les remedes. La fraîcheur