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de la rivière où un poisson a été pris, & qu’ils distinguent,

.  .  .   Lupus hic, Tiberinus, an alto
Captus hiet ? pontesne inter jactatus, an amnis
Ostia sub Tusci ?

Ceux-là, dis-je, sentiront combien il importe pour les malades de respirer un air plutôt qu’un autre. Ceux qui sont entrés une fois en leur vie dans une chambre qu’on habite sans l’aërer ; ceux qui auront côtoyé des marais dans les chaleurs, habité dans des lieux bas entourés d’éminences de tous côtés ; ceux qui auront passé d’une ville peuplée dans la campagne, qui auront respiré l’air au lever du soleil ou à midi, avant ou après une pluie ; tous ces gens-là, dis-je, comprendront comment l’air peut influer sur la santé.

Temperie cœli corpusque animusque juvatur. Ovid.

Les foibles ont plus besoin du secours d’un air pur, que les autres ; c’est un remede qui agit, (& c’est peut être le seul), sans le concours de la nature, sans employer ses forces ; il est par-là même de la plus grande importance de