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miers ; & les derniers doivent être de ceux qu’on a remarqués propres à ranimer ce principe d’action vitale qui s’éteint : ce sont les secours étrangers, dont on aide l’architecte, pour qu’il puisse travailler à son ouvrage, en dépensant le moins possible de ses forces ; c’est, d’autres fois, le coup d’éperon qu’on donne à un cheval foible, pour qu’il fasse un effort dans un mauvais pas. Mais qu’il faut d’habileté & de prudence pour sçavoir juger d’un coup d’œil la profondeur du bourbier, la force de l’animal, & les comparer ! Si l’ouvrage est au-dessus de ses forces, ce coup d’éperon l’obligera, il est vrai, à un effort ; mais si cet effort ne peut pas le mettre au bon chemin, il ne fera que l’épuiser totalement.

La foiblesse produite par la masturbation offre une difficulté dans le choix des remèdes fortifiants, qui ne se présente pas dans d’autres cas ; c’est qu’il faut éviter avec le plus grand soin ceux qui, en irritant, pourraient réveiller l’aiguillon de la chair. C’est une loi de la méchanique animée, si différente de l’inanimée, & si peu soumise