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emploi de forces. L’on sent par-là même, que le même acte, dans les unes ou les autres de ces attitudes y produira bien plus d’affoiblissement dans les premiers que dans le dernier cas ; & Sanctorius avoit déjà indiqué le danger de cette attitude : usus coïtûs stando, lœdit ; nam musculos & corum utilem perspirationem diminuit.

D’autres observations bien constatées fournissent une sixieme cause qui paroîtra peut être bien foible, mais que des physiciens éclairés ne croiront pas volontiers nulle. Tous les corps vivants transpirent ; il s’ehxale à chaque instant, par la moitié peut être des pores de notre peau, une humeur extrêmement ténue, & qui est beaucoup plus considérable que toutes nos autres évacuations. Dans le même temps, une autre espece de pores admet une partie des fluides qui nous environnent, & les porte dans nos vaisseaux. Ce sont des torrents invisibles, pour me servir de l’heureuse expression de M. Senac, qui sortent de notre corps, & qui y entrent[1]. Il est dé-

  1. L’on peut voir la démonstration de cette vérité dans l’endroit que je cite, l. 3, c. 3, §. 7, du Traité