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promprement que celles du genre nerveux : les épileptiques qui, au bout de quelques années, tombent presqu’ordinairement dans l’imbécillité, en fournirent une triste preuve, qui, en même temps, nous apprend qu’il n’est point étonnant si des actes, qui, comme on l’a dit plus haut, sont toujours légèrement épileptiques, produisent cet affoiblissement du cerveau, &, par-là même, des facultés.

L’affoiblissement du cerveau & du genre nerveux est suivi de celui des sens ; & cela est naturel. Sanctorius, Hoffmann, & quelques autres, ont cherché à expliquer pourquoi la vue souffroit plus particulièrement : mais leurs raisons, qui sont vraies, ne me paroissent pas suffisantes. Les principales, & celles qui sont particulières à cet organe, sont la multitude des parties qui composent l’œil, & qui, étant toutes susceptibles de différents vices, le rendent infiniment plus sujet à des dérangements que les autres. Les nerfs, en second lieu, servent ici à plusieurs usages, & sont en très-grand nombre. Enfin cet afflux d’humeurs sur cette partie pendant le