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nous cherchons, mais nous allons arriver à la préciser et à en indiquer la voie.

Il faut arriver au milieu de notre siècle pour rencontrer la première expérience fondamentale de la direction des aérostats.

Quand la création des chemins de fer eut vulgarisé l’emploi des machines à vapeur, un jeune mécanicien, que son génie devait plus tard élever au rang des plus grands inventeurs, notre regretté maître et ami Henry Giffard, construisit, en 1852, le premier navire aérien à vapeur.

Ce navire avait 44 mètres de longueur, et son diamètre, à l’équateur, était de 12 mètres. Il cubait 2 500 mètres. L’aérostat était enveloppé de toutes parts, sauf à sa partie inférieure et aux pointes, d’un filet dont les extrémités se réunissaient à une traverse rigide en bois. À l’extrémité de cette traverse, une voile triangulaire mobile autour d’un axe de rotation servait de gouvernail et de quille (fig. 27). À 6 mètres au-dessous de la traverse, la machine à vapeur, montée sur un brancard de bois, était suspendue avec ses accessoires. Le propulseur, formé de deux palettes planes, avait 3m,40 de diamètre et faisait 410 tours à la minute. La machine et la chaudière vides pesaient 150 kilogrammes. Avec l’eau et le charbon, au départ,