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encore à l’état d’engin pratique, et l’hélice, que l’on peut appeler le propulseur par excellence, était inconnue.

Bien des inventeurs, depuis un siècle, et même antérieurement, ont proposé, d’autre part, de se maintenir dans l’air au moyen d’ailes de différentes formes, ou de parachutes spéciaux, mais le moteur humain se trouve dans ce cas insuffisant.

Il n’a pas manqué d’hommes volants qui ont trouvé la mort en voulant essayer leurs systèmes. Je citerai Cocking qui, le 24 juillet 1837, se détacha du ballon de Green, à 1 800 mètres d’altitude, attaché par un parachute à cône renversé impuissant à modérer sa chute. Cocking vint se briser contre terre où il fut relevé en lambeaux.

Le 27 juin 1854, Leturr se tua de la même façon dans une sorte de parachute muni de deux grandes ailes, et, le 9 juillet 1874, de Groof trouva la mort dans son appareil volant avec lequel il se lança dans l’espace en quittant le ballon qui l’avait enlevé. Ces deux dernières catastrophes eurent lieu à Cremorne Garden, à Londres.

À côté des hommes volants, munis d’ailes ou de parachutes comme Cocking, de parachutes ailés comme Leturr, de machines volantes comme de