moires sur le vol considéré au point de vue de l’aéronautique, un savant anglais, M. Bell Pettigrew, a fort bien résumé les idées de l’ancien physiologiste et mathématicien italien[1].
Il était familiarisé, dit M. Pettigrew, avec les propriétés
du coin appliqué au vol, et connaissait également la
flexibilité et l’élasticité des ailes. C’est à lui qu’on doit
faire remonter la théorie purement mécanique de l’action
des ailes. Il a figuré un oiseau avec des ailes artificielles
dont chacune consiste en une baguette rigide
Fig. 11. — Oiseau figuré
par Borelli (1680).
en avant, et des plumes flexibles derrière. J’ai cru bon
de reproduire la figure de
Borelli à la fois à cause de
sa grande antiquité et parce
qu’elle éclaircit admirablement
son texte[2]. Les ailes
b c f et a (fig. 11) sont
représentées comme frappant
verticalement en bas g h.
Elles s’accordent remarquablement avec celles décrites
par Straus-Durckheim, Girani, et tout récemment par
le professeur Marcy. Borelli pense que le vol résulte
de l’application d’un plan incliné qui bat l’air, et qui
fait l’office du coin. En effet, il s’efforce de prouver
qu’un oiseau s’insinue dans l’air par la vibration
perpendiculaire de ses ailes, les ailes pendant leur
action formant un angle dont la base est dirigée vers
la tête de l’oiseau, le sommet a f étant dirigé vers la
queue.