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fesseur de mathématiques à l’Université de Coïmbre, avec un traitement annuel de 600 000 reis (4 245 francs).

Il résulte d’une note imprimée en 1774, et dont M. Carvalho cite le texte, que les globes employés par Gusmão devaient être mus par la force du gaz qu’ils contenaient. Dans un manuscrit du savant Ferreira, né à Lisbonne en 1667 et mort en 1755, on lit :

Gusmão fit son expérience le 8 août 1709, dans la cour du palais des Indes, devant Sa Majesté et une nombreuse et illustre assistance, avec un globe qui s’éleva doucement jusqu’à la hauteur de la salle des Ambassades, puis descendit de même. Il avait été emporté par de certains matériaux qui brillaient et auxquels l’inventeur lui-même avait mis le feu.

Ce texte semblerait indiquer un aérostat à air chaud ; mais nous allons malheureusement rencontrer, dans le document que nous mentionnons, des contradictions qui empêchent de bien établir la vérité.

Ferreira, après avoir dit que l’expérience se fit no pateo da casa da India (dans la cour du palais des Indes), termine son récit par ces mots Esta experiencia se fez dentia da salla das Audiencias (cette expérience se fit dans la salle des Audiences). M. Carvalho se tire d’embarras en supposant qu’il y eut deux expériences faites, l’une dans la cour, l’autre dans la salle.

Une preuve secondaire de l’expérience de Gusmão