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encore assez considérable. Ils offrent des avantages incontestables, au point de vue de la constance de poids, de l’absence du feu et de la facilité de mise en marche et d’arrêt, mais il n’est assurément pas impossible de recourir aux machines à vapeur pour les navires aériens de grande puissance. Le danger du feu pourrait être évité, en prenant des dispositions spéciales, en isolant le foyer dans un treillis de toiles métalliques, par exemple. Quant à la diminution de poids résultant de l’évaporation de l’eau et de la combustion du charbon, elle serait réduite à son minimum en employant des condenseurs à grande surface qui feraient liquéfier la vapeur entraînée. Si l’on recourait au pétrole pour alimenter la chaudière, la vapeur d’eau fournie par la combustion de l’hydrocarbure, devrait être également condensée.

Les moteurs à gaz pourraient être encore étudiés très avantageusement au point de vue de la navigation aérienne ; il ne serait pas impossible de simplifier leurs organes pour les rendre beaucoup moins massifs et moins lourds que ceux dont l’industrie fait usage. Les moteurs à acide carbonique et à air comprimé doivent être aussi considérés comme dignes d’être expérimentés dans ce but spécial.

Nous avons la persuasion qu’un avenir immense s’ouvre à la navigation aérienne. Une fois qu’elle sera mise en pratique, on verra les perfectionnements et les progrès se succéder, et les machines motrices qu’elle exigera, devenant de plus en plus