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M. Debayeux trouva des capitalistes, parmi lesquels nous citerons un représentant d’Edison, et M. Frédéric Gower, l’inventeur du système de téléphone qui porte son nom, et qui s’est perdu en mer pendant le cours d’une ascension exécutée à Cherbourg, le 18 juillet 1885. M. Debayeux fit édifier à Villeneuve-Saint-Georges un grand hangar de remisage qui ne coûta pas moins de 30 000 francs. Il construisit un aérostat en baudruche, substance très coûteuse et peu avantageuse, de 3 000 mètres cubes, et le munit du moulinet d’aspiration et d’une machine motrice de 5 chevaux, comme le montre notre gravure faite d’après une photographie qui nous a été communiquée par M. Gower (fig. 98). On essaya d’abord d’expérimenter le système à l’état captif, mais on s’aperçut que l’aérostat manquait de stabilité, que la machine ne fonctionnait pas bien. Il fallut renoncer à ces essais, qui ont coûté plus de 200 000 francs.

Il n’y a certainement aucun intérêt à abandonner l’hélice, qui est le meilleur des propulseurs, ni à sortir de la voie qui a été tracée par Giffard, étudiée par Dupuy de Lôme, et mise en pratique par MM. Tissandier frères et les capitaines Renard et Krebs au moyen des moteurs électriques.

Il n’y a plus qu’à faire encore un pas en avant avec des appareils plus puissants, plus légers et des aérostats plus volumineux. Les moteurs électriques tels qu’ils existent aujourd’hui, nécessitent un générateur d’électricité, une pile primaire ou secondaire, dont le poids est malheureusement