III
LE PREMIER AÉROSTAT ÉLECTRIQUE
Au commencement de l’année 1881, l’expérience du bateau électrique de M. G. Trouvé, dans lequel l’ingénieux constructeur employait un petit moteur dynamo-électrique actionné par une pile au bichromate de potasse de sa construction, me donna l’idée d’employer les moteurs électriques à la navigation aérienne. Henri Giffard se trouvait condamné par une maladie cruelle, il n’était plus possible de compter sur ses efforts et sur son concours : je résolus d’entreprendre des essais en petit a l’aide d’un modèle de dimension restreinte. Il n’est pas inutile de rappeler ici les avantages au point de vue aérostatique d’un moteur qui fonctionne sans feu, et dont le poids reste constant : ces conditions sont des plus favorables à la propulsion d’un ballon équilibré dans l’air[1].
- ↑ Nous renvoyons le lecteur désireux d’avoir de plus amples