fonctionnement des aérostats allongés munis de propulseurs à hélice[1].
L’éminent ingénieur, par sa haute situation, sa notoriété et son influence, aura rendu de grands services à la cause de la navigation aérienne ; sa parole était plus écoutée que celle des humbles pionniers de la science qui, bien avant ses essais, avaient aussi la conviction et la foi.
L’expérience de 1872 ne devait être d’ailleurs qu’une tentative préliminaire, et Dupuy de Lôme, nous venons de le voir, a indiqué que ses huit hommes de manœuvre seraient remplacés par un moteur mécanique.
C’est dans cette voie que M. Gabriel Yon, après l’essai de l’aérostat à hélice, voulut s’engager. L’habile praticien a publié, en 1880, un remarquable travail, où il propose d’exécuter un aérostat à vapeur, dont nous donnons l’aspect d’après un modèle construit en petit (fig. 88)[2]. M. Yon adopte, pour suspendre la nacelle, un système analogue à celui de Dupuy de Lôme, il se sert de deux hélices de propulsion, qu’il place de chaque côté de l’aérostat et à son milieu. Ce projet est fort bien étudié, et l’auteur serait très capable de le mener à bien, s’il avait entre les mains les ressources financières nécessaires à une telle entreprise.