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Report
920 kil.
Eau et charbon contenus dans la chaudière au moment du départ
60
Châssis de la machine, brancard, planches, roues mobiles, bâches à eau et à charbon
420
Corde traînante pour arrêter l’appareil en cas d’accident
80
Poids de la personne conduisant l’appareil
70
Force ascensionnelle nécessaire du départ
10

1560 kil.

Il reste donc à disposer d’un poids de 248 kilogrammes, qu’il est prudent d’affecter uniquement à l’approvisionnement d’eau, de chardon, et par conséquent de lest. Tout ceci posé, le problème à résoudre pouvait être envisagé sous deux points de vue principaux, la suspension convenable d’une machine à vapeur et de son foyer sous un aérostat de forme nouvelle pleine de gaz inflammable, et la direction proprement dite de tout le système dans l’air.

Sous le premier rapport, il y avait déjà des difficultés à vaincre. En effet, jusqu’ici les appareils aérostatiques enlevés dans l’atmosphère s’étaient bornés invariablement à des globes sphériques ou ballons, tenant suspendu par un filet un poids quelconque, soit une nacelle ou espèce de panier pouvant contenir une ou plusieurs personnes, soit tout autre objet plus ou moins lourd ; toutes les expériences tentées en dehors de cette primitive et unique disposition avaient eu lieu, ce qui est infiniment plus commode et moins dangereux, sur de petits modèles tenus captifs par l’expérimentateur ; le plus souvent elles étaient restées à l’état de projet ou de promesse.

En l’absence de tout fait antérieur suffisamment concluant et malgré les indications de la théorie, je devais encore concevoir certaines craintes sur la stabilité de l’appareil l’expérience est venue pleinement rassurer cet égard, et prouver que l’emploi d’un aérostat al-