Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/251

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

placées à l’avant et fixées sur le ballon lui-même ; il se trouvait terminé à l’arrière par un gouvernail[1]. En 1861, H. Guilbaut de Saintes, proposa un aérostat cylindrique allongé, muni d’ailes latérales et d’hélices[2]. En 1865, J. E. Renucci, capitaine au 2e de ligne, examina les conditions de construction d’un aérostat à enveloppe de fer, de 100 mètres de diamètre et devant rester plus d’un an dans l’atmosphère[3]. Il faut avoir entre les mains les documents spéciaux qui ont été publiés pour se rendre compte de l’abondance des études faites, les unes rationnelles et logiques, comme celle de M. Cordenous[4] en 1875, qui vint à Paris pour soumettre son projet d’aérostat allongé à Henri Giffard et aux savants compétents, les autres où l’imagination déborde comme dans le projet d’un nommé Fayol, qui décrit ainsi qu’il suit son étonnant voyageur aérien :

C’est un animal qui a quarante kilomètres, dix lieues de longueur. Il va de Paris à Philadelphie en Amérique en six heures de temps, sans s’arrêter. Il traverse les airs à deux mille mètres de hauteur… Sept galeries superposées qui s’étendent dans toute sa longueur déterminent sa hauteur. Il porte dans son

  1. La Navigation atmosphérique, par E. Farcot. 1 broch. in-18 avec planches. Paris, Librairie nouvelle, 1859.
  2. Direction des aérostats, système nouveau, par H. Guilbaut, de Saintes. 1 broch. in-4 avec planches. Saintes, imp. Lassus.
  3. Exposé d’un système de navigation atmosphérique au moyen du ballon à enveloppe métallique, par J. E. Renucci. 1 broch. in-8 avec planches. Paris, Eugène Lacroix.
  4. Riviste degli studi di locomozione et nautica nell’aria par P. Cordenous. 1 broch. in-8. Paris, Rovigo, 1875.