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cubes en nombre rond. Le ballon était séparé en deux parties par une cloison intérieure. — Voici d’ailleurs la description qui a été publiée, en 1865, du ballon de M. Delamarne.

Perpendiculairement l’axe est une cloison intérieure et imperméable qui sépare le ballon en deux parties. La soupape est à cheval sur cette cloison et présente deux volets, communiquant chacun avec l’un des compartiments du ballon. Enfin, deux forts rectangles, portant deux hélices mobiles dans un plan perpendiculaire à l’axe, pressent le ballon en flanc, par l’effort de deux larges bandes de caoutchouc. Ces hélices ont 2m,20 d’envergure, et portent trois ailettes ; elles font plus de trois cent soixante tours à la minute. Chaque ailette se partage, à son extrémité, en deux parties qui se recourbent de part et d’autre pour retenir le vent.

L’ensemble de ces appareils pèse 400 kilogrammes, y compris le poids d’une voile qui se fixe d’une part au ballon, et d’autre part au gouvernail de la nacelle. Les mouvements du gouvernail se transmettent ainsi au ballon avec l’accroissement de force qu’apporte la voile.

La nacelle pèse 200 kilogrammes avec tous ses accessoires elle a 4m,50 de large et 7 de long. Sur ses côtés sont deux hélices semblables à celles du ballon, mais n’ayant que 1m,10 d’envergure ; elles doivent aider les hélices du ballon. Comme celles-ci, elles font trois cent soixante tours à la minute. Chaque hélice déplace 5 mètres cubes d’air par tour, en tout 1 080 mètres cubes d’air par minute.

Une roue, mue par trois hommes, communique aux quatre hélices le mouvement qui leur est transmis par des courroies sans fin. Puis, à l’arrière de la nacelle, et pour aider à la descente ou à l’ascension, sont deux hélices horizontales moins recourbées à leurs extrémi-