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formant hélice. Ces palettes ont à peu près la forme d’une raquette à jouer au volant, de 0m,22 de diamètre longitudinal, soit 0m,20 de diamètre transversal. Elles tournent avec rapidité et produisent ainsi le mouvement direct.

Comment tournent ces hélices ? Rien n’est plus simple : l’axe qui les supporte s’engrène avec une longue tige, qui va s’engrener elle-même dans un mouvement de pendule ou de tourne-broche, suspendu au-dessous du ballon à 0m,4 environ.

Le récipient du gaz contient 1 200 décimètres cubes d’hydrogène pur.

L’enveloppe pèse 350 grammes
L’armature en bois 350
Le moteur 450
Les fils qui servent de cordages, environ 10
Total
1160

Un système composé de deux gouvernails, l’un vertical, l’autre horizontal, termine l’appareil.

N’anticipons pas sur les conséquences probables de cette simple expérience. Constatons seulement qu’aujourd’hui mercredi, 6 novembre 1850, à trois heures et demie, une machine aérostatique s’est manifestement dirigée contre le vent, mue par un appareil d’une simplicité extrême.

Les expériences se sont renouvelées le jeudi 7 novembre. Le dimanche 10, elles ont moins bien réussi par un défaut d’équilibre et un excès de poids apporté à l’ensemble de la machine. Le public fut sévère pour le pauvre inventeur, qui fut découragé dans ses essais.

Jullien habitait Villejuif : c’était un petit horloger de village qui avait toujours été misérable. L’exposi-