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ou descendre l’aérostat, en tirant sur sa corde, ou en la laissant filer. On voit que ce projet rentre dans la classe de ceux qui ne sont pas pratiquement réalisables et que nous mentionnons à titre de curiosité historique.

Pendant de bien longues années, il ne fut plus question de la propulsion mécanique des aérostats. En 1834, elle attira de nouveau l’attention publique, avec le comte de Lennox, dont les projets eurent alors un retentissement considérable.

Le système de Lennox était un système mixte. tenant à la fois du ballon planeur et du ballon à propulseur. Nous laisserons l’inventeur décrire lui-même son navire aérien l’Aigle, en reproduisant une pièce historique devenue rare : le prospectus de la Société pour la navigation aérienne qu’il voulait fonder, et la gravure qui l’accompagne.

société
POUR LA NAVIGATION AÉRIENNE

Note sur le premier ballon-navire l’Aigle, commandé par M. le comte de Lennox, MM. Guibert, Orsi, Edan et Ph. Laurent. — M. Ajasson de Grandsagne emporte les instruments de physique pour faire des expériences correspondantes à celles qui seront répétées simultanément à l’observatoire royal, par M. Arago, dans le but de constater plusieurs faits importants de physique.
Premier voyage et manœuvres publiques au champ de Mars, le 17 août 1784.
Ateliers de constructions, Champs-Élysées, vis-à-vis le pont des Invalides.

Ballon-navire de 150 pieds de longueur sur 55 pieds