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Le ballon avait à peu près la forme allongée de celui des frères Robert, il devait avoir 20 mètres de long, 10 mètres de diamètre. Outre les propulseurs que l’on devait actionner au moyen d’une roue, il y avait, à chaque extrémité de la nacelle, deux gouvernails « aussi en forme de pattes ».


Fig. 50. — Coupe longitudinale de la nacelle.
L’aérostat à pattes de cygne ne fut jamais construit.

Les tentatives de Blanchard, des frères Robert, d’Alban et de Vallet, que l’on pouvait croire alors couronnées de succès, déterminèrent les aéronautes, même quand ils employaient des ballons sphériques, à se pourvoir de rames de propulsion qu’ils actionnaient eux-mêmes. À cette époque, où l’on n’avait pas encore étudié d’une façon précise les courants superposés dans l’atmosphère, on pouvait s’imaginer, dans certaines circonstances spéciales, que l’action des rames tendait en effet à modifier le sens de translation de l’aérostat, tandis que celui-ci était en réalité entraîné par des courants aériens superposés ou par un vent dont la vitesse augmentait subitement.

C’est probablement ce qui arriva au docteur Potain, qui s’éleva en ballon, de Dublin en Irlande

    reproduisons (fig. 49 et 50). Cette gravure, qui n’a pas moins de 0m,46 de hauteur, porte la mention suivante « Se vend à Paris, chez l’auteur, rue de la Monnoie, la porte cochère en face de la rue Bouclier, au fond de la cour.