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pour descendre, de faire agir la pompe foulante, tout le poids de l’air atmosphérique qu’ils introduisent entre les deux enveloppes, est ajouté à celui de l’aérostat, qui ne peut plus rester en équilibre que dans une couche plus dense, et par conséquent située à des niveaux inférieurs.

Quand on veut s’élever, il suffit d’ouvrir une soupape, et de laisser échapper l’air atmosphérique comprimé entre les deux enveloppes. Pour descendre à nouveau, on rétablit la compression de l’air et ainsi de suite indéfiniment.

L’aérostat du général Meusnier était de forme allongée, comme le montre la gravure ci-contre (fig. 45), empruntée à son mémoire. Le moteur consistait en palettes analogues aux ailes d’un moulin à vent et fixées à un axe horizontal que les hommes d’équipage devaient faire tourner. Meusnier calculait que ce propulseur à bras d’homme, ne procurerait qu’une marche assez lente de l’aérostat, à peu près une lieue à l’heure, mais, suivant le savant officier, le mouvement due translation ne devait servir, en le combinant avec le mouvement ascensionnel, qu’à chercher dans l’atmosphère un courant qui portât les aéronautes vers les lieux où ils voulaient se rendre. Il n’avait pas le projet de les conduire à leur destination par la seule action du propulseur.

L’aérostat du général Meusnier était muni d’un gouvernail il l’arrière de la nacelle allongée, et d’une ancre pour l’atterrissage. Il devait être d’un grand volume, afin d’avoir une force ascensionnelle con-