Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/149

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pareil de M. Henson, qui fut présenté sous le nom de machine à vapeur aérienne, consistait en un chariot adapté à un grand cadre rectangulaire de bois et de bambou, couvert de canevas ou de soie vernie. Le cadre formant plan incliné, s’étendait de chaque côté du chariot, de la même manière que les ailes étendues d’un oiseau, mais avec cette différence qu’il devait rester immobile (fig. 35). Derrière, se trouvaient deux roues verticales en éventail, munies de palettes obliques destinées à pousser l’appareil. Ces roues jouaient donc le rôle de propulseurs. Cet appareil curieux, dont on parla beaucoup à l’époque où il fut imaginé, ne fonctionna jamais convenablement.

M. Stringfellow étudia de son côté un grand projet, dans lequel il avait eu l’idée de superposer en trois étages les plans de glissement dans l’atmosphère. Aucune expérience ne fut exécutée.

Ce que MM. Henson et Stringfellow ne surent réaliser, M. Victor Tatin, dont nous avons déjà parlé précédemment, l’exécuta en petit à une époque beaucoup plus récente.

Voici comment l’auteur a décrit lui-même son ingénieux aéroplane après avoir résumé quelques intéressantes considérations d’ensemble que nous reproduisons.

On désigne sous le nom d’aéroplanes, des appareils dont l’invention est assez récente, car le premier projet rationnel qu’on en ait publié est dû à Henson, et ne remonte qu’à 1842. C’est, du reste, le type qui depuis lors a toujours été reproduit.