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exécutées par Garnerin et par sa nièce Elisa Garnerin, par Blanchard, par Mme Blanchard, par Louis Godard et par Mme Poitevin, on abandonna cet appareil ; il n’a en réalité aucune utilité aérostatique, et ne sert qu’à donner une démonstration expérimentale intéressante.

L’appareil de Garnerin n’est-il pas susceptible d’être perfectionné ? Sa forme est-elle le plus favorable au but qu’il s’agit d’atteindre ? Certains aviateurs pensent que le parachute de Garnerin pourrait être avantageusement modifié. En 1816, Cayley, dont nous avons déjà parlé précédemment, et qui est considéré comme l’un des partisans les plus distingués du plus lourd que l’air dans la Grande-Bretagne, exprimait l’opinion suivante : Les machines de ce genre, qui ont certainement été construites en vue de procurer une descente équilibrée, ont reçu, chose étonnante, la pire des formes qu’on puisse imaginer pour atteindre ce but.

L’inventeur anglais Cocking partageait ces idées, mais il eut la témérité de se confier à des surfaces de dimensions insuffisantes, disposées à l’inverse d’un parachute ordinaire. Son appareil avait la forme d’un cône renversé il devait fonctionner la pointe en bas.

Le 27 septembre 1856, Cocking exécuta son expérience avec l’aéronaute anglais Green, qui, convaincu de la justesse des raisonnements de l’inventeur, n’hésita pas à l’enlever attaché à la nacelle de son ballon. Ils s’élevèrent tous deux du Wauxhall à Londres, et montèrent jusqu’à l’altitude de 1 200