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tique de Londres en 1868, est fort gracieusement construit (fig. 26). La chaudière et le bâti sont en aluminium et les cylindres en bronze. Le mouvement de va-et-vient des pistons est transmis par des engrenages à deux hélices superposées de 264 centimètres carrés de surface et dont l’une tourne dans le sens inverse de l’autre. L’appareil vide qui se trouve actuellement au siège de la Société de navigation aérienne, pèse 2kgm, 770. La chaudière a 0m, 08 de hauteur sur 0m, 10 de diamètre. La hauteur totale du système est de 0m, 62.

Malheureusement le générateur ne peut résister à une pression suffisante ; quand cet hélicoptère fonctionne, il parvient à s’alléger notablement, il a une certaine force ascensionnelle, mais il n’arrive pas à quitter le sol[1].

Les journaux illustrés ont, à l’époque du Géant, publié un autre projet de grand hélicoptère à vapeur (fig. 27), attribué à M. de la Landelle, mais nul essai d’appareil de ce genre ne fut entrepris et n’aurait pu être exécuté en raison de l’insuffisance des moteurs dont on pouvait disposer. Il y eut beaucoup de projets et de mémoires écrits sur le plus lourd que l’air par l’hélice[2] ; mais on ne vit paraître aucune machine fonctionnant, et la grande agitation produite par l’initiative de Nadar ne tarda pas à être oubliée.

  1. L’Aéronaute, 12e année. 1879, p. 35
  2. Voy. Collection de mémoires sur la locomotion aérienne sans ballons, publiée par le vicomte de Ponton d’Amécourt, 6 brochures in-4o. Paris, Gauthier-Villars. 1864 à 1867.