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tut, que l’un peut considérer comme le chef de l’École d’alors.


Fig. 26. — Hélicoptère à vapeur de M. de Ponton d’Amécourt (1865).
Voici, disait le savant physicien dans le Constitutionnel, ce que dit le public, par lettres, de France, d’Espagne, d’Angleterre, d’Italie ; dans des rencontres au milieu des rues ; par des interpellations de salon ; par des conseils d’amis, etc. : « Parlez-nous de l’art de voler par l’hélice. »

Mais je n’ai rien à dire de nouveau attendez la construction d’un hélicoptère qui, avec le zèle de M. Nadar, ne peut tarder à se produire. Surtout, ne confondez pas son ballon géant, qui est réalisé, avec son hélicoptère, qui va être réalisée incessamment. Un ballon monte et plane dans les airs. Un hélicoptère y vole, s’y dirige, s’y maîtrise au gré du voyageur. Un enfant commence à se tenir debout ; plus tard, il marche. De même le ballon s’élève et l’hélice marche ou plutôt marchera.

M. de Ponton d’Amécourt, un des plus fervents partisans de l’aviation, qui, ainsi que notre savant et vénérable ami, M. de la Landelle, s’était occupé de l’aviation par l’hélice, bien avant les tentatives de Nadar, fit de grands efforts pour réussir. Il construisit, en 1865, un hélicoptère à vapeur qui devait enlever son moteur et son générateur. Ce charmant petit modèle, qui a figuré à l’Exposition aéronau-