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chaudière sortaient à haute pression de l’extrémité des huit bras[1].

Les expériences relatées précédemment des hélicoptères de Launoy-Bienvenu et de Cayley ont été continuées par les marchands de jouets. On sait que depuis de longues années, surtout vers 1855, on trouve dans les bazars, sous le nom de spiralifères, des petites hélices s’élevant dans l’air sous l’action de la rotation obtenue par une tige de bois qui tourne quand on déroule violemment une cordelette qu’on y a enroulée au préalable. Au spiralifère on vit se joindre le strophéor, qui avait été exécuté déjà précédemment. Le strophéor ne diffère de l’hélicoptère que parce qu’il est en métal et monte beaucoup plus haut, avec une rapidité beaucoup plus considérable. Ces constructions n’avaient pas dépassé le domaine du fabricant de joujoux, quand, à la fin de 1863, Nadar lança son fameux Manifeste de l’automotion aérienne, qui fut accueilli par la presse dans tous les pays du monde, et souleva un mouvement presque universel en faveur du Plus lourd que l’air. Voici quelques-uns des principaux passages de ce manifeste, qui a fait époque dans l’histoire de la navigation aérienne

Ce qui a tué, depuis quatre-vingts ans tout à l’heure qu’on la cherche, la direction des ballons, c’est les ballons.

  1. Rapport snr la première Exposition de la Société aéronautique de la Grande-Bretagne, tenue au Palais de Cristal à Londres en juin 1868, p. 10. — J. Bell Pettigrew. La locomotion chez les animaux. 1 vol. in-8o. Germer Baillière, 1874.