qui ait fonctionné, est celle de MM. Launoy et
Bienvenu ; elle a été présentée à l’Académie des
sciences en 1784, et on l’a vue fonctionner longtemps
au Palais-Royal. Les ailes de l’hélice avaient,
d’après Dupuis Delcourt, 0m,30 d’envergure.
Fig. 24. — Hélicoptère de Launoy et Bienvenu (1784).
La
rapidité du mouvement déterminait l’ascension
du système. L’exécution de cette petite machine
(fîg. 24), dont le moteur consistait en un fort
ressort, était due à ses deux auteurs. Launoy, naturaliste,
avait fourni les idées relatives
au vol des oiseaux, Bienvenu,
mécanicien, avait agencé et confectionné
la machine.
Nous reproduisons ici une curieuse lettre que les inventeurs ont publiée dans le Journal de Paris à la date du 19 avril 1784. Cette lettre est accompagnée d’une note du rédacteur, qui a vu fonctionner le petit appareil.
Nous ignorons quels sont les moyens dont M. Blanchard prétendait se servir pour s’élever en l’air sans le secours d’un aérostat, ni ceux qu’il a adoptés pour sa direction ; nous présumons qu’il a reconnu l’insuffisance des premiers, puisqu’il y a renoncé ; à l’égard du second, l’expérience n’ayant pu avoir lieu, on ne peut savoir ce qu’il en aurait obtenu. Voulez-vous bien nous permettre de prévenir le public, par la voie de votre journal, que nous croyons être parvenus à pouvoir élever en l’air et diriger dans l’atmosphère une machine par les seuls moyens mécaniques sans le secours de la physique.