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en Saxe. — Auguste se promettait d’éluder avec le temps des conditions qui lui semblaient trop dures. Ce prince avait des qualités propres à lui attirer l’attachement des Polonais. Son extérieur était prévenant, ses manières nobles, polies ; il était généreux, brave, éclairé, magnifique ; il aimait et protégeait les arts ; mais accoutumé à gouverner un pays entièrement soumis à sa volonté, il ne sentait pas le danger qu’il y avait à heurter les opinions d’une nation jalouse de ses priviléges et fière de son indépendance. Sans égard pour la parole qu’il avait donnée (et la parole d’un souverain doit être si sacrée, si inviolable !) ; sans égard aux représentations de plusieurs palatinats qui se plaignirent à diverses reprises du désordre occasionné par la présence des troupes saxonnes, Auguste continua à entretenir son armée en Pologne. Il fit plus : sous le prétexte spécieux de recou-