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tance qu’elle lui demandait, Polignac fut assez heureux ou assez adroit pour lui persuader d’offrir à la France les trésors que son époux lui avait laissés en mourant. Polignac s’en servit à grossir le parti du prince de Conti, que Louis XIV voulait placer sur le trône de Pologne, dans la vue d’étendre sa propre influence sur le continent, d’opposer une barrière naturelle à l’ambition de l’Autriche et de resserrer l’Allemagne toute entière dans les limites convenables à la politique de ce grand souverain. La république se trouvant accablée de charges extraordinaires dans son expédition contre les Tartares, l’abbé de Polignac s’empressa de lui faire, au nom de son maître, des offres considérables. La plupart des palatins et des grands du royaume penchaient à les accepter, séduits par les discours insinuants de l’ambassadeur et le portrait flatteur du prince de Conti, qu’il leur